Description
L’histoire
Claudine s’est mariée avec Renaud et tous deux se sont installés ensemble à Paris. Ce dernier mène une vie mondaine. Mais l’arrivée d’une jeune femme, Rézi, vient perturber l’équilibre du couple. Attirée par Rézi, Claudine finit par entamer une liaison avec la jeune femme, tandis que Renaud ferme les yeux sur l’adultère.
Résumé
Six semaines après le retour de son voyage de noces de quinze mois, Claudine recommence à écrire dans son journal. Elle se souvient de ses brèves fiançailles avec Renaud, au cours desquelles ce dernier voulait s’abstenir de toute relation jusqu’au jour du mariage. Elle se souvient de sa nuit de noces, qu’elle a vécue sans crainte excessive et même avec un certain esprit : « Ce Renaud puissant me fait penser, par association d’idées, à la longue Anaïs qui voulait toujours glisser ses énormes mains dans des gants trop serrés. À part ça, j’aime tout, en fait j’aime tout trop. Il est doux d’ignorer d’abord, puis d’apprendre, tant de raisons de rire nerveusement, de crier, et d’émettre de courts gémissements en cambrant mes orteils. »
Au retour de son voyage de noces en Europe centrale, Claudine persuade son mari de l’accompagner à Montigny, sa ville natale. Dans l’école où elle a fait ses études secondaires, ils rencontrent la directrice, Mlle Sergent, alors que son assistante, la belle Aimée Lanthenay, pour laquelle Claudine avait eu un coup de foudre, est absente. Le couple s’intéresse aux filles qui sont restées à l’école pour l’été, en retenue, et au moment de partir, Claudine embrasse sur la bouche la petite Hélène « le fantôme de Luce », la camarade de classe qui était tombée amoureuse d’elle, tandis que Renaud embrasse une jeune fille se nommant Pomme, au travers laquelle il croit voir une Claudine plus jeune.
Cependant, une ombre ne cesse de planer autour de sa relation avec Renaud. Ce dernier a maintenant 45 ans et est rongé par la peur de vieillir. Il cherche alors une confirmation dans le plaisir d’autres femmes, et lorsqu’ils rentrent enfin à Paris, il décide de reprendre ses salons du jeudi. Le père de Claudine, de son côté, ne supporte plus Paris et le manque de place dans l’appartement de la rue Jacob; il fait ses valises et retourne à Montigny, emmenant avec lui la chatte Fanchette, amie et confidente de Claudine.
Claudine n’a jamais pardonné à son mari de vouloir l’épouser au lieu d’en faire sa maîtresse, avec une liberté de mouvement et sans les obligations des salons bourgeois. Le premier jour de la réception, elle retarde autant que possible son apparition parmi les invités, mais décide finalement d’y assister après que Renaud soit venu la chercher : « Claudine, ma petite fille, ce n’est plus possible… J’ai dit d’abord que tu n’étais pas rentrée, mais, je t’assure, la situation devient critique : Maugis prétend que je te cache dans un souterrain connu de Dieu seul… […] Les gens vont croire que tu as peur… »
Au cours de la soirée, elle va rencontrer la belle et fascinante Rézi Lambrook, l’épouse d’un ancien officier britannique qui s’est ruiné en Inde1 : « Une des vraies raisons de son charme : tous ses gestes, mouvements des hanches, flexion de la nuque, mouvement vif d’un bras vers les cheveux, ondulation de la taille lorsqu’elle s’assoit, traçant des courbes si proches du cercle que j’en lisais le motif, anneaux entrelacés, spirales parfaites de coquillages, qui laissaient dans l’air ses mouvements doux. »
Il ne faut que quinze jours pour que les deux jeunes femmes deviennent intimes. Rézi fait comprendre à Claudine la passion secrète qu’elle éprouve pour elle. Cette étroite amitié, combinée au fait que la jeune mariée ne se laisse pas aller à flirter avec les hommes qui fréquentent les salons2, fait naître dans la société la rumeur qu’elle aime les femmes.
Claudine se trompe si elle craint que son mari ne soit jaloux : au contraire, il semble que, contrairement au mari de Rézi, il encourage leur relation. Les deux femmes se voient tous les jours en fin d’après-midi, mais M. Lambrook est méfiant et intervient toujours pour empêcher leur intimité. Frustrée, Claudine emprunte sa garçonnière à Marcel, le fils de Renaud et son pair ; mais il est dangereux pour deux femmes seules de s’y rendre, le voisinage pourrait les dénoncer, aussi Renaud propose-t-il de les accompagner à chaque fois.
Le ménage se poursuit sur la corde raide, mais Claudine ressent une passion trop forte pour interrompre celle-ci. Mais un jour d’été, elle tombe malade et se retrouve alitée. Soudain méfiante, elle quitte la maison et se rend dans l’appartement prêté par Marcel, y surprenant Rézi et Renaud.
Blessée et déçue, elle quitte immédiatement la maison de son mari et Paris, retournant à Montigny où son père l’accueille. Renaud lui écrit, désemparé, pour lui demander pardon. Quatre jours de promenades dans les bois, au contact de la nature, permettent à Claudine de retrouver son équilibre. Elle écrit à son mari qu’elle ne retournera jamais à Paris, mais que si elle le souhaite, il peut déménager avec elle à Montigny. |Source Wikipédia|
Est suivi du roman |4| Claudine s’en va.
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